Dans les médias...
Le 1er mai, suite au week-end Ludo Outaouais, un long article paraîssait dans le Ottawa Citizen, le plus important quotidien anglophone de la capitale. Tony Atherton y prend le parti de comparer la convention de jeux de société à une autre, tenue en même temps, et mettant en vedette les jeux vidéo.
Cette dernière, communément appelée un Lan Party, est décrite comme beaucoup plus compétitive :
La ville compte des milliers d'amateurs [de jeux vidéo] [...] qui dédient une grande partie de leur vie à l'atteinte de la perfection dans un ou deux jeux, selon Mohamed Mansour.
"Nous sommes plus concentrés sur le jeu", dit M. Mansour, "Nous ne venons pas ici pour une partie de plaisir. Nous venons pour gagner et être No. 1."
Bon, je crois que l'auteur est tombé sur un fanatique des jeux vidéo. J'ai moi-même participé une fois à un Lan Party et je n'y ai rencontré personne d'aussi radical que ce que décrit M. Mansour. Il reste que les excellents commentaires des organisateurs et participants de Ludo Outaouais, en contrepartie, font apparaître les jeux de société sous leur meilleur jour:
Selon David Gagné, l'intérêt des jeux de société est aussi ce qui les distingue des jeux vidéo: "Je crois que c'est le côté social. Certains jeux bière et pretzel nous donnent une raison de nous assoir autour d'une table pour avoir du plaisir."
Le but de Ludo Outaouais, selon M. Gagné, est le même que celui des jeux de société: rassembler des joueurs pour passer un bon moment.
En plus, l'article évite même très bien l'écueil de simplifier à l'extrême les jeux de société:
À Ludo Outaouais, on trouve quelques tables, un peu de tablettes pour ranger les prix donnés par la douzaine de commanditaires et plus de 500 jeux (aucun de reconnaissable par le joueur de Yahtzee moyen), fournis par les 78 inscrits à la convention.
Attention, ici on ne parle pas de Sorry ou de Parcheesi (pour les joueurs sérieux, ceux-ci constituent le "McDonald's du jeu de société", dit M. Gagné), mais des jeux au nom comme Taj Mahal, Railroad Tycoon, Plague, et le très difficile Tigris & Euphrates. Ce dernier, un jeu d'empire, est un des 200 titres publiés par le mathématicien allemand Reiner Knizia, une des mega-stars dans le monde des jeux de société dits européens, connus pour s'appuyer beaucoup plus sur la stratégie que votre occasionnelle et aléatoire partie de Monopoly.
On note aussi au passage un détail intéressant et révélateur: les participants du Lan Party étaient tous des hommes tandis que Ludo Outaouais attirait sa part de joueuses.
Coup de chapeau, donc, à Tony Atherton pour un excellent article qui, en plus d'être bien écrit, témoigne d'un souci de comprendre et d'expliquer un univers qu'on simplifie trop souvent. Bravo aussi à tous ceux qu'on a cité et qui donnent une si belle image de notre hobby.
J'ai traduit librement les extraits de l'article. Sources: Ottawa Citizen, Ludo Outaouais.
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