18 août 2006

Jour 4 - Calgary, Drumheller, Medicine Hat


Jusqu'à aujourd'hui, vous m'auriez dit Alberta et j'aurais pensé pétrole, vaches, blé, Harper à la rigueur... J'ai donc été plutôt surpris quand, en proposant à Ève-Marie de laisser tomber le Parc Glacier, elle m'a répondu: "Dans ce cas, on pourrait en profiter pour passer voir les dinosaures." Les quoi?

Un fossile superbement conservé au Tyrrell Royal Museum
Et bien oui, il semble que les origines conservatrices de la province ne datent pas d'hier, et notre premier arrêt à Drumheller nous en a convaincu. Dans ce petit village en bordure de la rivière Red Deer le paysage, jusque là la plus plate prairie imaginable, devient brusquement aride et parsemé de formations de roches érodées. À ce paysage lunaire s'ajoutent d'étranges habitants de plastique qui ornent pratiquement chaque coin de rue: tyrannosaure, diplodocus, tricératops et leurs cousins. Le plus gros dinosaure du monde, dans la gueule duquel on trouve le bureau d'information touristique, nous confirme qu'on ne s'est pas trompé d'endroit. Le Royal Tyrrell Museum n'est plus très loin. Ce musée spectaculaire présente, de façon admirable, une collection très variée de reproductions de squelettes et de fossiles de dinosaures, remontant jusqu'aux plus anciens animaux connus. Des corridors vitrés recréent, sous une lumière bleuté dramatique, les fonds marins tels qu'on les imagine il y a des dizaines de millions d'années. D'autres salles nous présentent l'évolution animale, des plus anciens dinosaures jusqu'aux "récents" mammouths. Nous passons un peu moins de deux heures dans ce musée. Beaucoup trop peu compte tenu de la richesse et de la qualité de l'endroit, mais les enfants sont un peu fatigués et nous devons arriver avant 4 heures à notre prochaine étape.

Les cactus de l'Alberta
Notre objectif, c'est le Dinosaur Provincial Park. Cette réserve naturelle, située sur les rives de la Red Deer à quelques kilomètres au nord de Brooks, se trouve dans une petite poche de désert au beau milieu des prairies. Les formations de roches érodées se multiplient et on voit apparaître ici et là de petits cactus. Au grand bonheur d'Ève-Marie, on ne croise pas les énormes serpents à sonnettes résidants de l'endroit, mais on comprend tout de même pourquoi les premiers colons français avaient baptisé ce coin de pays mauvaises terres. Et oui, les Badlands ne sont pas une exclusivité américaine!

Le paysage du Dinosaur Provincial Park
Dans un but de conservation, la majeure partie du parc n'est accessible au public que dans le cadre d'une visite guidée. Nous avions donc pris soin de réserver une place à bord de l'autobus qui parcourt ce désert. Cette ballade de deux heures est très bien faite et nous permet de découvrir des panoramas uniques en plus de nous offrir la chance d'arpenter les buttes de roches à la recherche de fossiles. En effet, le parc tire son nom de la très grande quantité de fossiles de dinosaure qu'il renferme. D'ailleurs, selon notre guide, la méthode de recherche des paléontologues consiste simplement à se promener dans la réserve en cherchant une côte ou une patte de dinosaure qui jaillirait du flanc rocheux.

Un arc-en-ciel sur les prairies
Suite à cette superbe visite qui a encouragé les prédispositions favorables de Jérôme envers ces grosses bibittes, nous reprenons la route. Question de ne pas rebrousser chemin inutilement, et contrairement aux recommendations du dépliant touristique, nous empruntons la route 876 sud. Après tout, 20 km sur une route secondaire, même en gravier, pour sauver un détour de 50 km, ça semble une bonne idée, non? Non. Car l'Alberta est le royaume du gros pickup bien chargé et la route devient rapidement un enfer de roulières et de monceaux de cailloux qui font un bruit assez désagréable en frottant le dessous de notre voiture. On rejoint malgré tout la transcanadienne et on repart vers l'est. On s'arrête dans un motel de Medicine Hat, pas très loin du plus grand tipi du monde. Vous voyez qu'on a du goût.

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3 Commentaires:

À 18/8/06 05:54, Blogger Philippe a dit...

Après avoir reçu un peu de spam dans les commentaires (bon signe pour la popularité du blogue, mauvaise nouvelle pour ses lecteurs), j'ai décidé d'activer une technique de vérification des commentaires. Vous pouvez toujours poster de façon anonyme (merci de signer ;)), mais vous devrez maintenant décoder une série de caractères pour pouvoir soumettre votre message. Si ça cause un problème à quelqu'un, n'hésitez pas à m'écrite: philippe.beaudoin@gmail.com.

 
À 18/8/06 12:04, Anonymous Anonyme a dit...

Salut Phil,

Je suis ton trajet avec intérêt car j'entends bien faire cette route un jour. Tu continues à nous prouver que tu es un excellent chroniqueur qui sait captiver ses lecteurs. J'ai hâte de te voir au party des cousines et cousins Beaudoin chez mon frère Pat en septembre. Faudrait mettre de la pression sur ta soeur pour la convaincre de ne pas manquer ça: un échange de garde ça doit pouvoir s'organiser.

Salutations à ta gang.

À très bientôt.

Ton cousin Benoit

 
À 18/8/06 23:10, Anonymous Anonyme a dit...

Bonsoir à la famille,

Je dois féliciter Philippe pour ses reportages qui sont toujours aussi intéressants. Je veux également féliciter la photographe Eve-Marie. Et je veux aussi vous dire que vous avez deux jolis mannequins sur les photos et j'ai nommé: Claudiane et Jérôme. Vous formez une belle équipe.
Je vous aime et vous embrasse.
Colette

 

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