13 mars 2006

Plus de détails sur trois intriguants de Nuremberg...


Décidément, je fais beaucoup de chemin avec ce sujet (voir ici et ici)... Mais que voulez-vous, quand des jeux m'intriguent je suis à l'affut de toute information qui pourrait les concerner.

Aujourd'hui je suis particulièrement choyé. D'abord on a Rody qui nous offre ni plus ni moins que les règles de Mauerbauer (bgg), le nouveau Colovini. J'ai rejoué cette fin-de-semaine à Carolus Magnus, de l'auteur, et je dois admettre que j'admire sa capacité à créer un jeu subtil et réfléchi à partir de règles simples. Si je ne m'abuse, Zendor m'avait un jour dit que c'était le but avoué de ce monsieur, qui marchait dans les pas de Randolf (j'ai besoin d'une confirmation ici, Pierre...).

Mauer Bauer
Mauer Bauer
Et bien, Mauerbauer semble s'inscrire tout à fait dans cet agenda. On y retrouve même les tours noires, blanches et grises de Carolus Magnus! Les joueurs posent des murs sur les arêtre des triangles composant la carte. En cela, le jeu n'est pas sans rappeler TransAmerica. Sauf que le but, ici, n'est pas de faire un réseau mais bien d'encercler des territoires et ainsi de créer des villes. Le jeu est aussi un tantinet plus complexe que le simplissime jeu de train, les joueurs lançant des dés spéciaux et plaçant des tours et des maisons sur le plateau. Il reste que la simplicité est palpable et que les règles sentent bon le Colovini. Il reste sur ma hot list celui-là.

Ticket to Ride - Märklin Edition
TtR - Märklin
Après Rody et Colovini, c'est Naturelich qui nous gâte avec, tout d'abord, une critique et une description, en anglais, de Ticket to Ride: Märklin Edition (bgg). Ce jeu, qui est décrit comme "un jeu de société très bien designé; un jeu complet en soi qui partage quelques règles (pas tant que ça) avec ses prédécesseurs", se mérite beaucoup d'éloges. Pour l'avoir vu sur une table lors de la dernière rencontre de l'Île-Bizard, je dois dire que le jeu est vraiment très beau. Les principales critiques de Naturelich concernent le côté un peu fastidieux de la mise-en-place, où des jetons marchandises doivent être posé sur plusieurs villes du plateau. Ces marchandises, qui peuvent être ramassées par des passagers, semblent d'ailleurs modifier de façon importante le jeu. Un nouveau choix tactique à faire concerne le déplacement de passagers versus la construction de voies. En contrepartie des commentaires de Naturelich, ceux qui ont essayé TtR:Märklin à l'Île-Bizard m'ont parlé d'un jeu passablement différent et le vainqueur m'a avoué ne pas avoir compris pourquoi il avait gagné. Évidemment, il ne s'agit ici que de commentaires préliminaires et il faudra bien que j'y joue moi-même pour vous dire ce que j'en pense. Chose certaine, ce n'est pas la beauté du matériel qui me fera hésiter!

Thurn und Taxis
Thurn und Taxis
Naturelich revient finalement à la charge en présentant ses premières impressions sur Thurn und Taxis (bgg), le nouveau jeu de Seyfarth & Seyfarth. Ce nom rappelle immédiatement Puerto Rico, auquel on est tenté de comparer ce nouvel opus. Et bien, Thurn und Taxis semble beaucoup plus léger que le jeu chouchou de boardgamegeek. Reste qu'il partage avec ce dernier un mécanisme de sélection de rôle. Les joueurs tentent de créer un réseau trans-national de distribution du courrier à travers la gestion d'une main de carte qui, selon l'auteur Marcel-André Cassassola Merkle, n'est pas sans rappeler Les Aventuriers du Rail ou China / Web of Power. Il n'en reste pas moins qu'il a bien plu à Naturelich, se méritant même le commentaire suivant: "C'est simplement mon instinct, mais Thurn und Taxis me semble être un candidat à surveiller pour le Spiel des Jahres 2006." Décidément sur ma liste de jeux à essayer d'urgence.

Mise-à-jour: Rody a maintenant mis en-linge les règles complètes de Thurn und Taxis!

(Source: Jeux2Rody, Naturelich Games)

1 Commentaires:

À 14/3/06 13:19, Blogger Pierre a dit...

Je confirme : Colovini est bel bien le descendant spirituel de Randolph. En fait, Colovini fut ni plus ni moins l'élève prévilégié du maître. Fort des trois jeux (Drachenfels, Osterinsel et Inckognito) qu'il a cocréé avec lui, l'auteur italien est vite passé du style "gros jeu complexe" à celui de "jeu simple et épuré" quand il a volé de ses propres ailes.

Mais Colovini n'est pas le seul a rendre hommage à l'auteur de Twixt. Quand on voit l'ensemble des créations de Stefan Dorra et de Michael Schacht, on se rend vite compte que Randolph a fait école dans le monde ludique.

 

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