18 août 2006

Jour 5 - Medicine Hat, Moose Jaw, Estevan


Aaah... La Saskatchewan... La seule province qui, pour faire original, a choisi de ne pas adopter l'heure avancée en été. Résultat, jusqu'au 29 octobre on ne doit pas changer l'heure en traversant le fuseau horaire qui sépare l'Alberta de la Saskatchewan. On s'est donc cru une heure plus tard pendant toute la journée. Il y a plus grave, vous me direz, mais c'est tout de même un peu bizarre...

Un banc de sel en bordure de la transcanadienne
Nous avons donc passé la journée à traverser la Saskatchewan: beaucoup de route, peu d'activités. On a quand même bien apprécié les paysages de la prairie canadienne. Jusqu'à Moose Jaw, celle-ci est en effet moins plate qu'on pourrait le penser et la route monte et descend de nombreuses petites collines. Dans la visite guidée d'hier, nous avons appris que dans les temps préhistoriques, cette province était entièrement submergée sous un océan intérieur. Est-ce pour cette raison qu'on y retrouve aujourd'hui des lacs salés et des bancs de sel en bordure de la route?

L'endroit où se procurer une selle à Moose Jaw!
Nous arrêtons pour dîner dans le vieux Moose Jaw, une ville où se serait caché Al Capone pendant la prohibition. Aujourd'hui, selon Ève-Marie, ça ressemble plutôt à Shawinigan... Magasins de cowboys en prime! Rien de bien spectaculaire ici, donc, mais on prend une bonne marche question de reprendre contact avec la civilisation. Il faut dire que Moose Jaw est la première agglomération de plus de 500 habitants qu'on a croisée depuis Swift Current à 175 kilomètres de là. Ça fait du bien de revoir des humains, même s'ils portent des chapeaux de cowboys!

Les prairies s'aplatissent
Après Moose Jaw, on quitte la transcanadienne pour emprunter la route 39. Deux voies et circulation à contre-sens, mais on est absolument seuls alors ça roule très bien. En plus, le paysage devient maintenant parfaitement plat et l'étroite route vide nous donne parfois l'impression d'être perdus sur une mer de blé dans une petite mazda solitaire. Ajoutez à ça que, depuis l'Alberta, la route est survolée par des milliers de petits papillons blancs qui se kamikazent sur notre pare-brise et le transforme en un cimetière de glue et vous comprendrez qu'on n'a vraiment pas l'impression de conduire sur la 20.

Le royaume du blé et des méga-élévateurs à grain
On est à présent en plein coeur du royaume du blé. Les moissoneuses-batteuses s'occupent aux récoltes d'immenses champs et on en voit même parfois qui fauchent les herbes en bordure de la route. Chaque petit village a d'ailleurs son élévateur prêt à charger les wagons. À Weyburn ces élévateurs deviennent de véritables monstres et on ne se surprend pas de lire qu'il s'agit du plus important centre intérieur de transport du blé au Canada. On pousse jusqu'à Estevan, la ville de l'énergie. Demain, nous traversons les lignes et entrons au Dakota du Nord. La météo prévoit des champs et encore des champs.