Une troisième journée marquée par une foule monstre!
C'est fou!L'allemagne en entier s'est donnée le mot. C'était carrément fou! J'ai mis près de 10 minutes à traverser la moitié d'un hall pour réussir à acheter l'extension d'Age of Steam
20000 rails sous les mers créée par Ludovic Gimet (Ludo le Gars). Imaginez: le salon compte une dizaine de halls! Pour ça on peut dire que le stand de la ludothèque est bien situé: près d'une porte très passante pour attirer l'attention, mais assez en retrait pour ne pas être assaillie par la foule qui circule.
Tous les jeux primés sont jouésIl reste que les tables du kiosque ont été occupées pratiquement toute la journée. Pour Panama, je suis revenu à la version qui avait remporté le concours et ça s'est avéré une très bonne idée. Cette version est peut-être un peu moins équilibrée, mais elle semble beaucoup plus intéressante pour les joueurs qui en font une première partie car ils aperçoivent plus facilement les bons coups. Je crois que je vais revenir à cette version et la polir un peu pour diminuer les petits points qui accrochent. En tous cas, ça ferait un bon sujet pour une discussion de game design: jusqu'où équilibrer un jeu? Il reste que cette version a vraiment connu un bon succès et les joueurs se passaient le mot. À la fermeture du salon, des amateurs me l'ont même réclamée pour la soirée, question d'y jouer dans leur chambre d'hôtel. Ça ne se refuse pas!
Les jeux primés qui sont aujourd'hui éditésEntre les explications et les rendez-vous, j'ai quand même réussi à jouer quelques parties avec Giovanni, un très sympathique reporter pour la revue
Des Jeux sur un Plateau. Nous avons d'abord essayer
Die Säulen von Venedig publié chez Goldsieber. Dans
ce jeu, les joueurs tentent de construire des quartiers de Venise. Seul problème, il faut d'abord poser des pillotis pour construire hors de l'eau. Nous y avons joué à deux joueurs. Dans cette configuration, les joueurs ont chacun une main de 5 cartes représentant les différentes actions. Les deux joueurs choisissent une action et la révèlent simultanément. Les joueurs exécutent ensuite leurs actions et s'échangent les cartes correspondantes. Ainsi si on fait une action puissante, celle-ci pourra être utilisé par notre adversaire au prochain tour. Une mécanique simple et qui fonctionne, auquel on ajoute un petit système de placement assez simple aussi. Au final on a un jeu qui reste plutôt tactique, mais qui ne lève pas. Les joueurs ne possèdent rien sur le plateau si ce n'est que quelques pieus, on n'a donc pas l'impression de construire quelquechose et ça laisse un peu sur sa faim. Au final, c'est un jeu qui tourne très bien mais auquel il semble manquer un petit quelquechose. Remarquez, on y a joué à deux. Le jeu est peut-être meilleur à plusieurs.
Pas grand chose à voir à Essen en dehors du salonGiovanni et moi avons ensuite rejoint un groupe de 3 français rencontrés au hasard pour essayer
Sitting Duck, un petit jeu de carte de Amigo. Alors là, c'est du jeu d'ambiance! Six canards aux couleurs des joueurs se déplacent de droite à gauche à la manière de ces jeux de foire que vous connaissez sûrement. Les joueurs doivent choisir une action parmi leur main de 3 cartes. On peut viser un canard, tirer dans une cible, ou alors faire faire tout plein de cabrioles à nous amis ailés. Vous aurez compris que le plaisir est de pourrir les adversaires et ça fonctionne assez bien... jusqu'à la fin. En effet, le gagnant est le dernier qui possède au moins un canard à sa couleur. Malheureusement, il nous est arrivé une situation de
kingmaking où deux joueurs qui ne pouvaient plus gagner s'unissaient pour tuer un des deux canards restant, donnant la victoire à l'autre. Bon, le but c'est l'ambiance alors ça ne devrait pas être catastrophie. N'empêche que c'est le genre de situation qui doit se produire assez souvent et ce n'est pas génial. Remarquez, la règle était en allemand et on a pu faire quelques erreurs alors c'est à réessayer. Néemmoins, je le recommande à tous ceux qui aiment les jeux d'ambiance et de pourissage style
Guillotine. Ici, le thème est très drôle et les cartes sont belles.
On a joué encore un peu en fin de soirée. Pendant qu'une bande d'irréductibles attaquaient la règle de
Imperial, Sébastien et moi avons rejoint les auteurs de Khronos, Ludovic Vialla et Arnaud Ubon, pour une petite partie de
Walhalla. Il s'agit d'un petit jeu de majorité qui se joue en 45 minutes environ. Le thème est plaqué, soit, mais la mécanique fonctionne très bien. À chaque coup, on peut placer un ou deux de ses jetons vikings sur les trois espaces libre d'un bateau. Un adversaire, indiqué sur le bateau, peut quant à lui choisir d'occuper le troisième espace. Ensuite, on lance le bateau en expédition dans une des 4 colonnes. Quand le bateau accoste les vikings descendent à gauche ou à droite. Des cartes spéciales et différentes techniques de pointages pimentent le jeu. Le côté sympathique est un système de "combat" ultra-simple et rigolo. Si un viking débarque sur une case occupée par un autre Viking, le défenseur peut choisir de mourir et d'envoyer son jeton au Walhalla. S'il décide de ne pas mourir alors l'attaquant và au Walhalla mais pour sa couardise, le défenseur perd un de ses jetons qui se trouvait au Walhalla. Être bien placé au Walhalla permet de récupérer plus de jetons vikings entre les tours et c'est très pratique. Bon, on s'est un peu trompé dans la règle de combat et la fin de partie a vraiment mal tournée mais malgré tout c'est un jeu qui me semble avoir un bon potentiel et j'y rejouerais volontier.
Pour terminer, jetez un oeil au
buzz du salon. Sur ce tableau on constate que les français (et les belges) se débrouillent quand même pas mal:
Yspahan publié par Ystari,
Mr. Jack de deux auteurs français, et
Santy Anno de Repos Production, un sympathique éditeur belge. Il faudrait mettre un peu de Québécois là-dedans l'an prochain. ;)
Une petite note: mon appareil photo vient de rendre l'âme et la lentille refuse de sortir. Pas de photo demain donc, désolé... De toute façon, on empaquete tout demain matin et on part pour Paris en fin d'après-midi. On y arrivera tard, je ne sais pas si j'aurai accès Internet... Selon toute vraissemblance ceci est donc le denier compte-rendu de ce voyage à Essen. J'espère que vous avez apprécié et n'hésitez pas à laisser un petit mot! (Désolé pour les fautes d'orthographe, je me connectais le moins possible à Internet pour économiser, et donc je n'ai pas pris le temps de corriger.)